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Michael Kernphotographie l’autre côté du monde. Cet autre côté, il l’a choisi en Chine. Pasde reportage, puisque il visite, déambule et se laisse parcourir par les voiesqu’il emprunte. Celui qui fait les images est un conduit traversé de clameurs,d’éclats de sens, de débris et de riens. Une voie ouverte, un passage . Lanarration lui reste étrangère. Raconter quoi ? Une Chine de visages ridéset d’immeubles dans la brume - arbres qui bougent comme des arbres bougeraient ?Le blanc des oiseaux traverse les toits, du poisson saigne rouge dans des mainsinconnues, la faïence des couloirs résonne au nettoyage, l’eau coule au-dedanscomme au dehors. Quelque chose explose et des vues s’abîment à l’arrière desvélos. Images au milieu des images, ou le contraire -  c'est-à-dire la même chose. De toutes façons, il ne se passerien. N’existe qu’un vide de précieuses sensations, magie des sons, mouvements,façons de faire, gestes semblables et différents.  L’installation« resonance » déploie ce milieu indifférencié : un même cadragepour une image fixe et d’autres animées, qui fait qu’une image y contienttoutes les images. Pas d’anecdotes ni de détailsclignotant d’intentions. Pas de produit triomphal pris à tournoyer sous unelumière typique. On peut se souvenir, sans avoir rien vu, grâce au travail decelui qui n’impose pas un regard mais offre des espaces où penser librement. De l’image entre les images,l’expérience d’une cognition suspendue dans l’Empire du Milieu. Ce mélange deperceptions, impressions, illusions, entre être et devenir, cela s’appelle ladistance, la bonne, celle qui toujours change. A suivre Michael Kern, tout setient pourtant.  Fr.Valliccioni  EndFragment
Resonance
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